- burette
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• buyrete 1305; de buire1 ♦ Liturg. Flacon destiné à contenir les saintes huiles, ou l'eau et le vin de la messe.2 ♦ Petit flacon à goulot. Burettes d'un huilier.♢ Récipient à tubulure pour verser un liquide goutte à goutte. Burette de mécanicien (huile de graissage). Burette de chimiste.3 ♦ Au plur., vulg. Testicules. — Loc. fig. Casser les burettes à qqn, l'importuner, l'agacer.buretten. f.d1./d Petit flacon destiné à contenir l'huile ou le vinaigre.|| Flacon destiné à contenir l'eau ou le vin de la messe.d2./d Récipient, généralement métallique, à tubulure effilée, servant au graissage de pièces mécaniques.d3./d CHIM Tube gradué vertical, portant un robinet à sa partie inférieure et servant à des dosages volumétriques.⇒BURETTE, subst. fém.A.— 1. Petit vase à goulot étroit, en verre ou en métal, généralement pourvu d'une anse, destiné à contenir des liquides pour les usages domestiques. Une burette d'huile, de vinaigre. Le chef s'est trompé de burette et a pris l'huile de la lampe pour l'huile de la salade (MÉRIMÉE, Lettres à la comtesse de Boigne, 1870, p. 113) :• 1. J'avais entendu dire que le vinaigre donne des maux d'estomac, et, sans en prévenir M. Goulden, dans ma peur j'avalai tout le vinaigre qui se trouvait dans la petite burette de l'huilier.ERCKMANN-CHATRIAN, Le Conscrit de 1813, 1864, p. 49.♦ P. méton. Le contenu d'une burette :• 2. — Vous pourrez expier vos fautes, dit le prêtre en lui mouillant le front avec de l'eau et lui faisant respirer une burette de vinaigre qu'il trouva dans un coin.BALZAC, Splendeurs et misères des courtisanes, 1847, p. 33.— En partic., rare. Petite buire destinée à contenir des boissons :• 3. ... l'on offre aux dames quelques gouttes d'un thé sans sucre (...) ou bien un doigt de saki (alcool de riz qu'il est d'usage de servir chaud, dans d'élégantes burettes à long col de héron).LOTI, Mme Chrysanthème, 1887, p. 276.2. Emplois techn.a) CHIM. ,,Appareil de verre ou de plastique, généralement cylindrique, gradué en parties d'égal volume, muni d'un dispositif d'écoulement, parfois de remplissage automatique et renfermant un réactif titré`` (Méd. Biol. t. 1 1970).b) TECHNOL., et lang. cour.— Vx. Vase de métal utilisé autrefois par les fabricants de chandelles pour verser le suif fondu dans les moules.Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du XIXe s.— Récipient de métal à goulot ou à tube verseur, de formes et de dimensions très diverses, contenant de l'huile pour le graissage de mécanismes ou d'organes de machines. On fait pénétrer l'huile, soit à l'aide d'une burette, soit à l'aide d'une seringue (P. GORGEU, Machines-outils, 1928, p. 15).B.— LITURG., CATHOL., gén. au plur. Petit vase de verre, de cristal ou de métal contenant soit l'eau, soit le vin nécessaires à la célébration de la messe. Burette d'étain, d'argent (Ac. 1835-1932); une paire de burettes :• 4. Vincent était allé chercher sur la crédence les burettes, qu'il présenta l'une après l'autre, la burette du vin d'abord, ensuite la burette de l'eau. Le prêtre offrit alors, pour le monde entier, le calice à demi plein, qu'il remit au milieu du corporal, où il le recouvrit de la pale.ZOLA, La Faute de l'Abbé Mouret, 1875, p. 1221.Rem. On rencontre dans la docum. le néol. buretterie, subst. fém. Tout ce qui concerne l'utilisation des burettes. Les quatre ou cinq premiers mots furent sans doute des maîtres mots en chaufferie, machinerie, buretterie et tout le bazar (GIONO, L'Eau vive, 1943, p. 329).PRONONC. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[
]. 2. Forme graph. — BUBEN 1935, § 64 rappelle que burette, buirette (dér. de buire) fait partie des mots dont la graph. et la prononc. hésitaient entre ui et i, ui et u; après la fixation de l'orth. le flottement a disparu. Cf. également buse (rapace, de l'a. fr. buison), buse (conduit, tuyau de buise, buisel), charcutier (charcuitier), curée (cuirée dér. de cuir), écurie (escuierie, escuyrie de escuier), rut (ruit de rugitus).
ÉTYMOL. ET HIST. — XIIIe s. bivrete [buirete, T.-L.] « petite cruche » (Évangile de l'Enfance, éd. R. Reinsch, Halle, 1879, p. 72); 1360 liturgie catholique (Inv. de Louis d'Anjou, n° 207 dans GAY); 1611 « petit flacon à goulot où l'on met du vinaigre, de l'huile » (COTGR.); 1845 technol. burette ou pot à mouler (BESCH.); 1866 « boîte de métal munie d'un tube effilé, pour injecter l'huile de graissage » (Lar. 19e).Dér. de buire avec [] réduit phonétiquement à [ü] par suite de la labialisation de (FOUCHÉ, p. 435); suff. [i]-ette.
STAT. — Fréq. abs. littér. :54.BBG. — DUCH. 1967, § 64. — HASSELROT 20e s. 1972, p. 10. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 374.burette [byʀɛt] n. f.ÉTYM. 1360; bivrete, XIIIe, « petite cruche »; de buire, et suff. -ette; Guiraud rapproche le mot de buire, bure, qui signifient à la fois « treillis d'osier pour pêcher, nasse » et « flacon, cruche », selon le même type d'évolution sémantique que bourriche.❖1 Liturgie. Vase destiné à contenir les saintes huiles, ou l'eau et le vin de la messe.2 (1611). Petit flacon à goulot. || Les burettes d'un huilier. || Burette de cristal.♦ (1866). Récipient à tubulure pour verser un liquide. || Burette en cuivre. || Burette de mécanicien versant goutte à goutte de l'huile de graissage.♦ Chim. Récipient cylindrique en verre gradué, muni à sa partie inférieure d'un dispositif d'écoulement. || Utilisation des burettes en analyse volumétrique.➪ tableau Noms de récipients.➪ tableau Vocabulaire de la chimie.3 Au plur. Fam. Testicules. ⇒ Burne, couille. ☑ Casser les burettes à qqn, l'importuner (→ Casser les pieds, les couilles). — REM. Comme d'autres loc. fam., l'expression est assez démotivée pour pouvoir s'appliquer aux femmes.0 Et je me plonge dans ma lecture, sourde aux tentatives que fait le colis (une détenue) pour me brancher : elle s'extasie sur mes cheveux frisés, s'apitoie sur mon âge encore tendre; bref, elle me casse les burettes.A. Sarrazin, la Cavale, p. 294.
Encyclopédie Universelle. 2012.